France - José-Luis Duran, Carrefour : « Je ne connais aucun grand distributeur qui ne maîtrise pas ses actifs immobiliers »

L’arrivée de Colony Capital et Groupe Arnault au capital de Carrefour relance le débat ouvert par les analystes sur la valorisation de l'immobilier des grands distributeurs alimentaires. UBS expliquait il y a quelques mois que ces actifs « représentent 50 % de la valeur d'entreprise des groupes européens ». La banque appelait dès lors les intéressés à « extérioriser » la valeur de ces actifs. Pour Carrefour, les analystes estiment la valeur de l’immobilier supérieure aux 15 à 20 milliards annoncés par le groupe. Le président du directoire de Carrefour est prudent. Il reconnaît néanmoins que l'immobilier « peut être un bon levier de création de valeur dans le futur ». Pour autant, il met en garde, sur le fait que cela ne remette pas en cause l'équilibre opérationnel des magasins. « Je ne connais aucun grand distributeur qui ne maîtrise pas une grande partie de ses actifs immobiliers ». Les ventes des murs impliqueraient « le paiement de loyers qui pèserait sur la rentabilité, déjà limitée », rappelle CM-CIC Securities, et pourrait remettre en cause le modèle économique du distributeur.

Les Echos, 09/03/2007, page 29, A. BO.et R. HO.