Le mauvais été du numéro un mondial de la distribution
Le mauvais été du numéro un mondial de la distribution En tant que numéro un mondial (devant Carrefour) de la grande distribution, Wal-Mart est assez habitué aux critiques régulières sur son modèle social. Il est moins coutumier en revanche de résultats financiers comme ceux qu'il a publiés cet été. Pour la première fois en dix ans, le groupe a vu son résultat net chuter de 26 % au deuxième trimestre clos au 31 juillet. En un an, 720 millions d'euros de profits se sont ainsi envolés. Cause de ce recul : la décision de céder ses 85 magasins allemands à Metro. Le géant américain avait débarqué en Europe à la fin des années 1990 en Allemagne, et racheté la chaîne de supermarchés Asda en Grande-Bretagne. Aussitôt, tout le secteur se mettait à trembler face à l'arrivée inéluctable de ce rouleau compresseur. Y compris Carrefour, marié avec Promodès pour tenter de faire bouclier contre l'envahisseur. Las, Wal-Mart n'aura pas su résister à la force des hard discounters allemands et doit quitter le pays après des années de pertes. Tandis qu'Asda (10 % du total de ses ventes) ne parvient pas à dominer le marché anglais. Du coup, l'enseigne se replie sur les États-Unis, coeur de son activité. Or, là aussi, les nuages s'accumulent face au ralentissement de la consommation. L'essence chère détourne les Américains des supermarchés.