Ahold ne veut pas entendre parler d’un projet de scission

Publié le par Stéphane Jeanneteau

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Pays-Bas - Ahold ne veut pas entendre parler d’un projet de scission

 

Ahold fait la sourde oreille aux demandes d'entretien des fonds spéculatifs Paulson et Centaurus Capital, détenteurs conjointement de 6,4 % du capital du distributeur néerlandais. Les deux hedge funds voudraient pousser les dirigeants à scinder la société en vue d'un recentrage sur le marché néerlandais, jugé plus rentable, et d'une cession des actifs américains. Ce serait une révolution puisque Ahold engrange près des ¾ de son chiffre d'affaires outre-Atlantique. Les trublions, qui ont recours aux conseils d'ING, estiment que cette restructuration pourrait porter la capitalisation boursière à plus de 9 euros par actions, soit un total de 14 milliards d'euros contre 11 milliards à l'heure actuelle. Face au refus des dirigeants de Ahold, les fonds alternatifs ont intensifié leur offensive et se sont mis en quête du soutien d'autres grands actionnaires, parmi lesquels figurent le fonds d'investissement Brandes, Capital Research and Management et Fortis. Leur appui serait nécessaire. En effet, selon le droit néerlandais, des investisseurs représentant au moins 10 % des actions d'une société peuvent déposer une résolution à l'occasion d'une assemblée générale extraordinaire. Le bras de fer risque donc de se durcir. Pour l'heure, Ahold attend les conclusions de l'examen de ses actifs sous-performants, prévues pour l'automne.

 

L'Agefi, 24/08/2006, page 12, Antoine Duroyon

Publié dans Les news

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