Monoprix mise sur le pilotage logistique et la traçabilité

Publié le par Stéphane Jeanneteau

La grande distribution :  l'actualité logistique

 

 

Monoprix mise sur le pilotage logistique et la traçabilité
 

Pour la chaîne de magasins de centre ville, la traçabilité et le pilotage des flux logistiques sont des priorités. Pour répondre à ces défis, pas de solution globale miracle, mais le choix des briques logicielles les plus adaptées.

 

Appartenant au groupe Casino, Monoprix s'impose aujourd'hui comme le leader incontesté du commerce alimentaire de centre ville. Avec près de 300 magasins en France, Monoprix se veut une marque enseigne dont l'engagement est d'améliorer la qualité de vie quotidienne de ses clients, en satisfaisant les exigences de qualité, de temps, de plaisir et d'économies. La traçabilité est depuis deux ans un axe d'optimisation prioritaire du système d'information. "Nous utilisons depuis 2004 le progiciel d'Acteos pour assurer la traçabilité alimentaire de nos produits, des entrepôts aux magasins, en conformité avec les standards définis par GS1 France", souligne Alain Carini, directeur gestion de la chaîne logistique (Supply Chain) de Monoprix.

 

Radio fréquence et reconnaissance vocale

 

Tous les entrepôts de l'enseigne sont aujourd'hui équipés en radio fréquence pour assurer en temps réel la gestion physique des stocks. "Sur nos plates-formes parisiennes, nous avons par ailleurs mis en place des technologies de reconnaissance vocale pour optimiser les processus de prise de commande par les préparateurs. L'objectif est de leur permettre de travailler en multi références, avec à la clé des gains importants en termes de productivité", note de son côté Claude Sanson, directeur de la Samada, filiale logistique de Monoprix. Aujourd'hui, le projet "traçabilité des produits alimentaires" est finalisé et plus de 85 % des volumes sont suivis. "Notre projet traçabilité a été très structurant. Il a imposé de la rigueur vis-à-vis de nos fournisseurs. Restent seulement 15 % d'entre eux qui doivent encore s'équiper", confie le directeur logistique.

 
Mesurer le taux de satisfaction
 

Autre projet majeur lancé par la direction des systèmes d'information de Monoprix à la fin 2003 : le suivi des ruptures en linéaires. La solution délivrée par l'éditeur Teradata est bâtie sur un entrepôt de données et un outil d'extraction et de chargement des données (ETL) permettant de créer des référentiels produits, fournisseurs, etc.

 

L'outil analytique permet de suivre sur un axe multi dimensionnel la permanence des produits en linéaire et de faire des comparatifs sur deux années d'historiques de ventes, mais aussi et surtout "de suivre la qualité de service des clients et de mesurer leurs taux de satisfaction globale", précise Alain Carini (photo).

 
Une approche ''Best of Breeds''
 

Un outil de pilotage complet et transversal qui permet de mesurer les impacts de dysfonctionnement sur les chiffres d'affaires (comme les problèmes d'approvisionnement par exemple) et d'en tirer des indicateurs d'objectifs pour les responsables de magasins. "Seule la gestion des lots promotionnels nécessite encore des améliorations", reconnaît Claude Sanson. Les données remontées par les tickets de caisses en central sont à la fois utilisées pour effectuer des analyses marketing et de Supply Chain. "Notre objectif en termes de système d'information est avant tout de travailler sur les standards dans une approche "Best of Breeds". A chaque besoin, nous allons chercher la brique logicielle la plus adaptée sur le marché, tout en restant dans une démarche globale d'urbanisation", explique pour sa part Benoît Frémaux, le directeur de l'organisation et des systèmes d'information de Monoprix.

 

Travaillant tantôt en flux tirés, tantôt en flux poussés, et devant gérer une multiplicité de métiers, Monoprix n'a pas trouvé une solution unique qui couvre la totalité de ses attentes métiers et qui puisse répondre à leur complexité de gestion. L'enseigne travaille à relever ces défis. "La chaîne logistique est l'épine dorsale de notre système d'information. Mais il reste certains points à optimiser. Nous devons aussi veiller à optimiser le pilotage des flux logistiques et la gestion des transporteurs", conclut Alain Carini.

Publié dans Les dossiers

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